ARTISANAT

Le tressage du Vacoa

Le travail du Vacoa, arbre de la famille des Pandanacées, est une tradition à La Réunion. Exploité pour son fruit, le pimpin, avec lequel on fabrique des confitures, il est surtout utilisé pour la vannerie. En bertels (sac à dos typique de La Réunion), chapeaux, paniers ou en porte-épices, les feuilles de Vacoa sont savamment tressées par des mains expertes, pour orner les marchés et boutiques artisanales de l’île. Le procédé de tressage veut que les feuilles soient coupées encore vertes pour ensuite être débarrassées de leurs épines et débitées en fines bandes, taillées dans la longueur de la feuille. Mises à sécher, elles sont alors prêtes pour le tressage. C’est surtout dans la région du sud sauvage, dans les villes de Saint-Philippe et de Saint-Joseph, que se trouve la majorité des artisans.

Les chapeaux traditionnels

Vacoa, latanier, vétyver ou encore zerb rouge constituent la matière première traditionnelle pour la confection de chapeaux et de capelines à La Réunion. On utilise les racines de vétyver et les feuilles séchées des lataniers, vacoas et zerb rouges, pour se protéger du soleil ou se parer d’une grâce exotique. A bordure courtes ou larges, avec un tressage serré ou dégagé, avec ou sans bourdalou, les chapeaux traditionnels réunionnais transforment la matière végétale en modèle d’élégance.

La savate en choka

La naissance de la savate en choka remonte à une époque où les réunionnais n’avaient d’autres ressources pour se vêtir que celles pourvues par la nature. Fabriquée à partir des feuilles de choka, plante de la famille des Agavacées, et du zampone (base du pétiole des palmes de certains arbres) de palmiste, elle est le résultat d’un travail fastidieux de découpage, de teinte et de tressage. On utilise le zampone de palmiste pour constituer la semelle et les fils extraits de la feuille de choka pour le tressage de la chaussure. Plutôt rares, elles sont essentiellement confectionnées dans la commune de l’Entre-Deux, au sud de l’île.

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